Le Portrait de la semaine

La ferme du coteau : avec Emma, une histoire de famille

L'Heure de la cueillette a sonné pour la famille Raucaz

Tout le monde est à pied d'oeuvre dans les vergers pour accueillir la nouvelle récolte. Espérons que dame nature nous gâte cette année .....

 

Lors d'un détour au centre névralgique de la production, c'est Emma qui m'a gentiment reçu pour me parler d'elle, de sa famille et de son amour pour l'arboriculture tout comme sa soeur et ses parents Christophe et Nathalie Raucaz. 

Dernière ce nom, une famille touchante et passionnée qui fait de leur exploitation un vrai trésor de gourmandises.

Cette jeune femme de 23 ans à peine a été dès son plus jeune âge attiré par le monde arboricole.

Après un baccaulauréat économique, elle se destine à un parcours universitaire en économie et gestion. Licence en poche, elle décide de poursuivre vers un master à l'IAE de Grenoble mais au fond, elle n'est pas convaincue d'avoir trouvé sa voie... mi -oût de l'année de son master, elle décide de donner un vrai sens à sa vie pro et a cette idée de pépinière d'entreprises. Elle s'interesse tout particulièrement au coaching.

Tout au long de ses études, elle s'occupera de la gestion de la commercialisation des fraises (2 saisons d'été). Elle assurera également le marché de Sévrier pour la vente directe les samedis de l'année. Volontaire, Emma souhaite se confronter très jeune au monde du travail.   

Puis on entre malheureusement dans une période noire pour tous : la période COVID, la France est à l'arrêt et les projets sont mis en pause le temps d'une accalmie.

Sa soeur Laurane, quant à elle, est étudiante en géographie et poursuit sur un master. Elle aussi est intégrée à l'entreprise familiale. Pendant ses études, elle est responsable commerciale des plants de vignes. 

Vous l'aurez compris, la famille se ressère autour de cette même passion, l'arboriculture.

Après une pause, Emma revient dans l'entreprise et prend le poste d'Alexiane, partit en congé maternité. C'est le début pour elle de l'aventure en tant que responsable de la gestion et de la commercialisation. Elle sera épaulée par ses parents, qui vont assurer la transmission de leurs savoirs respectifs , savoir maternel avec  l'aspect comptable et administratif avec une mère très présente qu'Emma et Laurane admirent et aussi paternel avec un apprentissage de la technique de production grâce à la très grande technicité de leur père.

Ces échanges et ces formations en interne ont permis à Emma et Laurane de faire leurs chemins sur l'exploitation et de montrer leurs compétences sur le terrain. Ce qu'Emma préfère, c'est le co^té relationnel, l'esprit d'équipe necessaire à un bon management. Elle me rappelle au combien elle est fière de partager cette aventure avec les siens, c'est une belle réussite familiale où chacun a sa place dans le respect de la hierarchie malgré le lien de parenté, c'est ce qui fait la force de cette famille.

Emma évoque ses productions avec fierté, notamment sa première mission donnée par ses parents : l'implantation de fraises en Bio, sa "production chouchou" comme elle aime le dire. Une production qui s'étale sur 6 semaines par an pour des fraises de super qualité qui se vendent merveilleusement bien et dont les retours sont plus que positifs. Une vraie fierté pour cette jeune exploitante en herbe. 

Elle gère aujourd'hui la commercialisation de l'ensemble des produits dérivés, compotes, jus de fruits ...

Au niveau administratif, Emma peut compter sur le soutien iindefectible de Nathalie sa maman qui la soulage grandement et gère l'essentiel de cette mission. 

Au niveau du conditionnement, l'équipe se compose de 5 personnes à l'année. Un process qui est vraiment interessant à découvrir, Emma m'en fait une visite détaillée. Elle est intarissable sur le sujet.

Elle m'explique que les fruits sont d'abord stockés dans des palox de 300 kk qu'ils soient calibrés ou non. Beaucoup de variétés y sont déposées.   

Emma est en charge du rétroplanning des ventes, de l'échéancier du contrôle des fruits et de la qualité. Un poste clé dans cette entreprise familiale. La confiance de ses parents lui permet d'avancer sereinement sur la maitrise de ses missions. Elle a en renfort 2 personnes pour le calibrage des fruits du lundi au vendredi. Elle m'explique les principaux canaux de distribution. Elle me confie que 45% de la production est issue de la vente directe via le magasin de producteurs "Saveurs de nos Fermes", les marchés et dans leur magasin biensûr. Pour les 55% restants, ils sont distribués en AMAP et autres magasins Bio comme Biocoop et Satoriz. Le reste des fruits part en jus et en compotes. Le point fort de la Ferme du Coteau, c'est qu'elle fonctionne en circuit court et en bio. Leurs pommes et leurs poires sont très prisés par les amateurs de fruits de qualité.

Nous nous rendons ensuite dans la zone de stockage et de conservation qui est impressionnante : 3 chambres froides et 4 sont prévues d'ici 2026. Elles mesurent plusieurs mètres de haut, elles représentent 9 palox de hauteur. Je découvre le process pour la toute première fois. Pour l'anecdote, Emma me raconte ses premières fois en zone de condiitonnement, à apprendre à empiler et dépiler les palox... un exercice pas simple au début ... Heureusement, son père lui a tout appris de même qu'à sa soeur Laurane.

 

A travers cette visite, je découvre la complexité et la technicité du monde arboricole.  Le Ferme du Coteau, c'est décidément bien une histoire de famille passionnée et unie.

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