Pays d’Albertville, un terroir à déguster

Miellerie à Grésy-sur-Isère

Il suffit de voir le sourire de l'apiculteur contemplant les prairies fleuries et embaumantes dans l'air du soir, pour estimer la qualité de la récolte. "L'année commence plutôt bien, reconnaît Anthony Mercier. Il faut dire qu'on ne leur rend pas la vie facile, à nos abeilles. Entre les changements climatiques et les ravageurs qui pullulent, la survie de nos colonies tient à un fil."

Si Anthony a fait de l'apiculture son métier, créant avec son épouse et son fils la GAEC Miellerie Mercier, il se voit avant tout comme un "berger des abeilles". Un berger pour qui l'agriculture n'a pas été le premier choix. Pendant plus de 20 ans, Anthony a baroudé dans les massifs montagneux, dans l'uniforme de gendarme du PGHM (Peloton de Gendarmerie de Haute-Montagne). Il a connu la plupart des bases de ce peloton spécialisé : Chamonix, Briançon, Saint-Denis de la Réunion.

En 2016, alors qu'il est en poste à Modane, il songe à sa reconversion. Le déclic vient d'un ami, gardien de refuge, qui lui offre ses premières ruches. Il crée son activité d'apiculteur avec 200 ruches pour commencer. Quelques années plus tard, Sandra son épouse et Thibault son fils, ont rejoint l'exploitation, forte de 1200 ruches déployées sur cinq départements. "La transhumance des ruches que l'on pratique entre la Savoie, la Haute-Savoie, l'Ain, l'Isère et la Drôme, c'est évidemment pour diversifier les terroirs et les caractéristiques du miel, mais c'est aussi pour sécuriser la production. Même si 70% de nos ruchers sont situés en Savoie".

De ses ruches implantées en Pays d'Albertville, il extrait trois types de miel : miel de printemps, miel de montagne et miel de haute-montagne. "Le miel de montagne est un miel polyfloral, un cocktail naturel produit par les abeilles qui butinent diverses plantes. En cela, il est le reflet du terroir sur lequel il est fabriqué. Mais l'abeille, contrairement à ce que l'on peut penser, ne butine pas toutes les fleurs présentes. Elle sélectionne les plus sucrées et les plus productives en pollen".

Où trouver les produits de la Miellerie Mercier

Toute l'année dans les magasins Saveurs de nos Fermes [link to : https://www.pays-albertville.com/fiches/saveurs-de-nos-fermes/] et Gamm Vert
Sur les marchés saisonniers de Queige, d'Arêches-Beaufort et d'Hauteluce
A la miellerie : 1299 route de Chambéry, 73200 Gilly-sur-Isère (sur rendez-vous au 06 95 21 17 58)

Fromages de brebis à Saint-Vital

A Saint-Vital, sur les côteaux du Pays d'Albertville, Mylène Sibuet a fait le choix de se lancer dans l'élevage de brebis laitières. Elle crée son exploitation, la Bergerie des Moyes, en 2009 avant d'être rejointe par son compagnon Nicolas en 2015. Les 250 brebis laitières de race Lacaune, profitent d'une vaste surface de pâtures, à laquelle s'ajoutent 15 hectares cultivés en céréales et en maïs. "On a la chance d'être autonomes pour l'alimentation des brebis. Ce qui nous permet de maintenir le troupeau toute l'année autour d'Albertville" précise Mylène. "En revanche, les températures parfois élevées de l'été nous obligent à adapter l'organisation. Les brebis sont sorties tôt le matin et tard le soir pour leur épargner la chaleur qu'elles n'apprécient pas".

Mylène transforme elle-même le produit de la traite sur l'exploitation. On retrouve à peu près toutes les formes de fromages : fromages frais, tomme, gruyère, feta et même un reblochon de brebis à la texture fondante. Mais aussi des yaourts, de la faisselle et depuis deux ans : des glaces. Aromatisées vanille ou chocolat, les glaces de la Bergerie ont la fraîcheur d'un produit local, sans conservateur ni colorants, et l'onctuosité du lait de brebis.

Où trouver les produits de la bergerie des Moyes ?

Toute l'année le mercredi après-midi à la ferme de Saint Vital [link to: https://www.facebook.com/p/La-Bergerie-des-Moyes-100074627106374/]
Dans les magasins de coopératives laitières : Coop du Beaufortain (Gilly-sur-Isère), Coopérative Laitière de Moûtiers (Albertville, quai des Allobroges)

Beaufort d'alpage à Bellachat

L'alpage de Bellachat a le goût du paradis terrestre, autant que du beaufort. Veillé par la Pointe de Lavouet et la Pointe du Dard, deux cimes du Beaufortain, il s'étend sur les pentes herbeuses qui mènent au col de La Bathie. Jean-François Villiod en a fait son aire d'estive, s'installant ici avec ses cent vaches laitières chaque été. Un lieu qu'il apprécie pour sa quiétude, également adopté par la faune sauvage : "On trouve ici des Tetras-Lyre, qui font l'objet d'un programme de protection de la société de chasse, et même un couple d'aigles qui niche sur la Pointe de la Grande Journée."

Jean-François fabrique un beaufort de chalet d'alpage : la production répond aux critères de l'AOP beaufort, complétés de conditions de fabrication particulières. "La production se limite à une période dite des 100 jours, de juin à octobre quand les vaches paissent en alpages. La fabrication doit s'effectuer au-dessus de 1500 m d'altitude, deux fois par jour avec le lait encore chaud de la traite. Le fromage gagne ainsi en arômes et en longueur de bouche."

On peut compléter la découverte de l'alpage par une belle randonnée : en direction du col de La Bâthie et son point de vue magique sur le Mont-Blanc (1h de marche), vers les lacs de Lavouet et le lac Sans Fond, en suivant le tracé du GR Tour du Beaufortain. Le topo-guide et le carto-guide [link to: https://www.pays-albertville.com/terre-de-trails-et-de-randonnees/] proposés par la Maison du Tourisme du Pays d'Albertville seront vos meilleurs alliés pour profiter en toute sécurité des randonnées.

Où trouver le beaufort de Bellachat ?

A l'alpage [link to: https://www.pays-albertville.com/fiches/alpage-de-bellachat/] de mi-juin à fin septembre (10h-12h / 15h-19h selon la disponibilité des alpagistes)
Accès depuis le village de La Bâthie : suivre la D65 en direction de Mondon. Bifurquer sur la route forestière de La Ravoire, puis route forestière de Bellachat. Ou depuis le village de Bénétant (environ 30 minutes de marche).

Jus et cidres

On le dit normand ou breton, pourtant le cidre est inscrit dans les traditions agricoles de nombreuses régions, dont la Savoie. En Tarentaise et dans le Beaufortain, les vergers anciens, les pressoirs des villages témoignent de cette activité essentielle aux paysans d'autrefois.

Converti à la culture des fruitiers (voir Terroir à déguster #1 [link to : https://www.pays-albertville.com/blog/bons-plans/terroir-a-deguster/]), le Pays d'Albertville s'est aussi fait une spécialité de jus de pommes, jus de poires, cidre et poirée. Un vrai plaisir à déguster en toutes saisons, et des boissons qui retrouvent leur place auprès de consommateurs toujours plus sensibles aux mets locaux.

Sur les versants ensoleillés entre Verrens-Arvey et Tournon, la Ferme du Coteau [link to : https://www.pays-albertville.com/fiches/la-ferme-du-coteau/] est une exploitation arboricole en agriculture biologique. Nathalie et Christophe Raucaz cultivent ici 25 hectares de vergers et autres fruitiers. Les fruits sont vendus en circuit court, mais aussi transformés : jus variés, compotes, cidres bruts ou doux, tous estampillés du label Agriculture Biologique.

Où trouver les cidres du Pays d'Albertville ?

Les cidres, jus, compotes et fruits de la Ferme du Coteau [link to: https://www.pays-albertville.com/fiches/la-ferme-du-coteau/]
Toute l'année au magasin Saveurs de nos Fermes [link to : https://www.pays-albertville.com/fiches/saveurs-de-nos-fermes/] à Gilly-sur-Isère